ELLE NOUS A QUITTE EN 2004

 

 

Marie Thérèse Moussard

 le 17 août à Bourgoin, à 87 ans

 Mot d’accueil aux Funérailles de Marie-Thérèse Moussard, le 20 août 2004, à La Verpillière :

             « Nous sommes réunis aujourd’hui par le souvenir et l’affection de Marie-Thérèse, Maman ou Grand’Mère pour ses enfants et petits enfants, Tante Zouzou ou Zouzou pour sa nombreuse famille et ses amis.

            Maman est née le 4 janvier 1917 à Lyon, dans le foyer de Georges et Amélie Convert. Elle a passé sa jeunesse entre Lyon et Pont d’Ain, entourée de ses trois sœurs et de son jeune frère, Jo, décédé à 20 ans en 1944, en combattant pour la libération de la France. Sans oublier les séjours à Madières auprès de ses chers cousins Teisserenc, sa famille maternelle.

            Elle a fait des études de pharmacie et a rencontré son futur mari au cours d’un stage à Montrevel, dans l’Ain, où Jean, jeune médecin,  faisait un remplacement.

            Ils se sont mariés le 13 mai 1942 à Pont d’Ain et ont eu 6 enfants : Jean-Pierre, Michèle(décédée à l’age de 6 mois), Geneviève, Odile, Michel  et Bruno. 

            Après quelques années à Oyonnax, où la déportation de Papa les avait un moment séparés, ils sont venus en 1953 s’installer à la Verpillière , où Jean a pris la succession de son père, Maurice Moussard.

             Maman y a passé la plus grande partie de sa vie, partagée entre sa vie familiale et son activité professionnelle à l’Institut Pasteur.

            Éprouvée par la maladie depuis 15 ans, elle a été très soutenue par son mari, et a toujours gardé courage et optimisme. » [lu par Geneviève]

 


            Nous avons souhaité, en prélude à cette cérémonie, relire les quelques mots très affectueux prononcés par son jeune frère, Jo, à l’occasion de son mariage :   

« Pour toi Zouzou je n’ai pas besoin de dire combien mon affection est grande. Il y a toujours eu entre nous bien autre chose qu’une ressemblance de profil et de physionomie, nos cœurs aussi sont singulièrement près l’un de l’autre et c’est ce qui t’expliquera le ton très personnel de ces lignes.

 Originale mais très simple, studieuse mais sachant rire, nous en savons tous quelque chose. Dévouée à la maison comme partout ailleurs, tu avais conquis l’affection de tout le monde et particulièrement de ton jeune frère peu amateur de sévérité et de froideur.

Conformité de goûts et d’idées, qualités trouvées chez toi et que je voulais faire miennes, une foule de gentillesses de ta part, tout cela fait que tu étais et que tu es pour moi une grande  sœur très chère.

 De la tristesse de la séparation je serais bien égoïste d’en parler en ce jour de joie. De plus en réalisant les désirs de ton cœur, tu ne fais que réaliser ta vocation. Vocation  combien douce car là où tu vas aller ton bonheur sera total. Comment pourrait-il en être autrement ?

A la Verpillière comme à Pont d’Ain, c’est le même air que l’on respire, ce sont les mêmes traditions que l’on respecte ; de part et d’autre on est très « famille » ; vous savez tous les deux combien cette expression est riche de sens.

De cela Jean nous nous en sommes aperçu dés les premiers contacts que nous avons eus avec vous. J’ai même eu la joie d’être un des premiers à vous connaître et du coup à vous aimer, car tout de suite vous nous avez été cher par votre jeunesse nullement laissée dans les amphis ou sur les livres, par votre simplicité, par tout un tas de choses indéfinissables, mais l’affection est faite de tous ces petits riens.

Pour deux êtres aussi rayonnants que vous aujourd’hui, la Providence ne peut avoir que des largesses. Car je suis sûr qu’elle aime un ménage comme le vôtre, qu’elle bénira et gardera le foyer qui sera votre œuvre. »

  Originale mais très simple, studieuse mais sachant rire », comment ne pas reconnaître dans ces quelques mots notre chère maman ?

On pourrait ajouter : indépendante d’esprit, courageuse et optimiste, sans oublier son inépuisable capacité d’émerveillement devant une fleur, un paysage, ou les exploits de son cher mari et de ses enfants.

Nous sommes ici aujourd’hui pour nous souvenir, rendre grâce, et transmettre ce que nous avons reçu.

 Prières d’action de grâce de ses petits enfants:

 Chère Grand’mère, Matthieu et Sophie s’associent à nous tous pour te dire un grand merci. Merci pour ces joyeux moments que tu partageais avec tous tes petits enfants : ton amour pour les fleurs et la confection de petits bouquets, la cueillette des groseilles et des cassis dans ton potager pour faire de bonnes gelées, les meringues bien montées, les tricots pour tes « bozets », comme tu nous appelais.

 Merci Grand’mère pour tout le temps que tu nous as consacré, nous tes « en face », le soir après l’école, le midi à la place de la cantine ; tu t’occupais beaucoup de nous, tu avais toujours une petite attention, ou quelque chose à nous apprendre.

 Merci Grand’mère pour ta joie de vivre, ta façon de toujours apprécier les bons moments : se réchauffer au coin du feu, s’installer à l’ombre près de la piscine et regarder tes petits enfants jouer dans l’eau, profiter du soleil qui te donnait d’ailleurs toujours bonne mine, savourer les bonnes choses, notamment les truffes au chocolat noir et le bon vin.

 Merci Grand’Mère pour ta force de caractère, pour l’admiration que tu portais à Grand père avec qui tu partageais tout, pour ton sens de la répartie et du bon mot.

 Merci pour le courage dont tu as fait preuve ces dernières années. Merci à Marie-Jo, Violetta et Manu, et à nos parents, grâce à qui tu as pu profiter jusqu’au bout de ton jardin et de ta maison, du soleil et des fleurs. 

 Nous te confions désormais à Dieu malgré notre tristesse de te voir partir ; te savoir de nouveau auprès de Grand père nous réconforte. Nous savons qu’à nouveau réunis vous resterez à nos cotés et continuerez à veiller sur nous.

 Action de grâce :

 Merci Seigneur pour Maman, pour cette vie que tu lui as donnée, pour tous les moments heureux qu’elle a partagés avec les siens.

 Merci Seigneur pour ce qu’elle a été, pour le courage que tu lui as donné pour affronter les difficultés de ces dernières années,

 Merci Seigneur pour tout cet héritage qui fait notre admiration et que nous sommes maintenant chargés de transmettre à nos enfants. !

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