Au Revoir

À Claudie Teisserenc, née Jullier


1936 - 2002

 Claudie Teisserenc est décédée le mardi 9 juillet 2002 à l’ âge de 66 ans. Le  jeudi 11 juillet au matin, la messe en l’église de Mazargues-Marseille était concélébrée par le Père Xavier MOLLE, curé de la paroisse,    par le Père Charles-Dominique TEISSERENC et par le Père André JUES, prêtre jésuite de l’ École de Provence (où ont été, ou  bien sont encore scolarisés André, Roger et Nicolas Teisserenc , Jean-Yves, Christophe, Guillaume, Thibaut et Benoît Baeteman,    Dominique, Marie, Jérémie et Timothée Brieussel). Chants animés par Renaud et Françoise CAVALIER..

L’après-midi, une bénédiction avait lieu dans l’église de St Maurice de Sorgues en présence de Charles-Dominique, avant l’inhumation au cimetière du village.  Chants animés par Monique R.. TEISSERENC.

Homélie du Père Charles-Dominique Teisserenc

[commune aux deux célébrations ] 

          « Il est difficile de dire tout ce qui se passe dans notre cœur dans ce grand événement de famille, quand un être cher se sépare de nous. Il y a des paroles, des gestes, des souvenirs, des moments forts qui remontent à la mémoire. Il y a toute une vie de famille qui est relue. Il y a séparation et présence forte. Tout cela vient de tous les liens d’Amour, de Tendresse que nous tissons tous les jours.

            Et si toutes les mailles montées, tricotées une par une, étaient pour nous aujourd’hui le signe de l’ouvrage de Claudie pour que l’Amour fasse l’unité dans la Perfection. Cela , la mort ne peut pas nous la prendre, la marque est passée du tricot en nous.

            Et Jésus nous dit une Béatitude : «  Heureux le serviteur, la servante que le Maître de maison trouvera en train de veiller. » Et Claudie a veillé à beaucoup de choses pour que chacun se sente reconnu, aimé, grandi. Et beaucoup pourraient témoigner d’avoir bénéficié de cette vigilance affectueuse. A cause de cela certains ont pu dire : «  Elle nous a tant aimé ». Maintenant le Seigneur dit : « Claudie, toi qui a mis tant d’importance aux repas de famille, Assieds-toi. C’est moi qui vais te servir ». Pour elle et pour nous, Dieu lui-même prend la Tenue de Service  pour nous donner tout ce qui nous fera vivre. Et devant Dieu nous aurons le cœur en paix.

            Aujourd’hui, sans oublier la Peine , la Tristesse , la Souffrance , nous faisons notre la parole du psalmiste. Dans la vie de Claudie, j’ai vu les bontés du Seigneur sur la Terre des Vivants. C’est pour nous une force et une espérance. C’est une invitation à dire cette prière scoute que Claudie aime bien :

            « Seigneur Jésus apprenez nous à vous servir comme vous le méritez

                                           à être généreux,

                                           à donner sans compter,

                                           à combattre sans soucis des blessures,

                                           à  travailler sans chercher le repos,

                                           à nous  dépenser sans attendre d’autre récompense que celle de savoir que nous faisons votre sainte volonté. »


Paroles prononcées par Christophe Baeteman

Au nom des quatre filles d’André et de Claudie et de leurs13 petits-enfants :

Isabelle, Martine, Carole et Valérie - Christophe, Guillaume, Thibaut et Benoît ; Sophie et Bastien ; Quentin, Romain et Vérane ; en pensées avec les absents excusés : Marine et Marie en Irlande, Jérémie et Timothée dans les Alpes

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 « Ma chère Madie,

Tu sais comme il peut être difficile pour moi de résumer ces 20 ans que l'on a passés ensemble et de parler aujourd'hui devant cette assemblée dont le seul nombre témoigne à lui seul de l'intérêt qu'elle te portait.

Tu dois être heureuse maintenant. Après une longue maladie qui a fini par t'emporter, tu laisses derrière toi une vie bien remplie, de rires, de travail et de pleurs et une descendance nombreuse qui te doit beaucoup.

A Mazargues, à la Mouline , je t'y ai toujours connue! et nous nous retrouvions en famille pour le fameux repas du dimanche midi, sous les platanes, où nous pouvions parier à l'avance qu'il y aurait tes mythiques pommes de terres frites ou tes roses des sables. Mais aussi en vacances, nous pouvions te voir dans l'Aveyron bien sûr (!), où tu nous régalais de tes confitures et où tous connaissaient ton sens de la fête, du plaisir d'être tous réunis et de la joie d'être heureux tous ensemble, en famille comme tu pouvais en témoigner par ta présence assidue lors de l'organisation du rallye de St Maurice. Même s'il serait inexact de dire que la vie mondaine de Marseille t'ait connue, certainement par ta discrétion, tu avais le sens de la fête et je me souviens bien de cette sortie ensemble à Holiday on Ice ou encore cette inoubliable semaine en Crète, tous ensemble sans exception, pour tes 40 ans de mariage avec Papy. Je me rends compte que le mot ensemble revient souvent dans mon texte mais c'est certainement le fruit de ton grand attachement à cette valeur qu'est la famille.

Mais assez parlé de la vie de famille... ! Voyons un peu du côté du travail. Chez toi, tout n'était qu'ordre, organisation et le travail de toute ta vie a fait de toi une femme d'honneur. Tout était rangé, classé et il ne fallait surtout pas qu'on y mette le nez, ni même y jeter un œil. D'ailleurs, pas une seule fois tu n'as failli sur les dates d'anniversaire et les fêtes que tu n'oubliais jamais. Quel bonheur de te voir tricoter sans arrêt des pulls en laine de toutes les couleurs et pour toute la famille, que ce soit tes filles, petits-enfants et même tes gendres qui arpentaient les rues de Marseille avec tes gilets! Mais quelqu'un disait : « on ne peux pas mettre 10 ans sur table comme on étale ses lettres au Scrabble .... » il est vrai mais cela me donne une idée : Le fameux scrabble ou les mots fléchés et les divers jeux auxquels tu adorais jouer avec les plus grands. Mais pour ne pas laisser les petits en rade, tu avais toujours un bonbon de côté...

            Mais tout ne me revient pas aujourd'hui et seuls les moments vécus ensemble sont réellement dans nos têtes.

            Alors, après des nuits à te veiller, c'est maintenant toi qui nous veille...

            A toi Madie, celle qui fut la grand-mère des grands comme des petits, je voulais tout simplement dire:

MERCI

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