Testament de Jehan Teisserenc
du 5 Août 1466

(traduction)

Latin

  In nomine sancte et individue Trinitatis, Patris et filii et spiritus sancti. Amen. Anno verbi incarnati, in cruce passi, pro nostra redemptione M CCCC LXVI et die quinta mensis augusti, serenessimo atque christianassimo principe domino Ludovico, Dei gratia Francorum rege, regnante, et Reverendo in Christo Patre et domino  Johanne, misericordia divina ac sancte dedis apostolice gratia Lodoviense episcope et Montisbruni  comite, quoniam ex sanctorum  patrum institutione veterisque testamenti tabula declaret quemcumque sane mente constitutum suum debere cendere ultimum testamentum ne morte interveniente intestatus valeat decedere ipsa mors impia quos vult rapit juvenes pariter et senes nullique miseretur. Hoc vero igitur consideratione motus, ego Johannes Textoris maior dierum, notarius ac civitatis Lodovie domiciliatus, filius legetimus et naturalis deffunctorum magistri Guillelmi Textoris notarii oriumdique castri de Valle diocesis  Vabrensis,     et honeste mulieris  Helipdis, conjugis sue filie que fuit deffunctorum Bartholomée Fabri senioris et Jacobe conjugum étiam domiciliatorum dicte civitatis Lodove, sanus per Dei gratia mente et intellectu licet de personna mea propter casum eventus in casum aliqualis decrepetitatus, volens intestatus decedere, sed de bonus , rebus et puribus meis mihi a Deo collatis taliter disponere et ordinare ne post decessum meum inter meos posteros heredum et successorum de eisdem questio aliqua oriatur sive possit oriri, meum siquidem ultimum testamentum.       

Français

  Au nom de la Sainte et Indivisible Trinité, le Père, le Fils et le St-Esprit, Amen. L'an du Verbe incarné dans la Passion de la Croix, pour notre rédemption 1466 et le cinquième jour du mois d'août, sous le règne du sérénissime et très chrétien prince Louis, roi de France par la grâce de Dieu, et sous l'épiscopat du Révérend Père dans le Christ et notre Seigneur , Jean, par la grâce de Dieu et du Saint Siège apostolique, évêque de Lodève et Comte de Montbrun, en vertu de l'Institution  des Saints Pères et de l'Ancien Testament, afin que, la mort survenant, il ne décède pas intestat, et étant donné que la mort impie enlève ceux qu'elle veut, aussi bien les jeunes gens que les vieillards, sans avoir pitié de personne. Poussé donc par ces considérations, moi, Jean Textor, le plus âgé, notaire, domicilié à Lodève, fils légitime et naturel de défunt maître Guillaume Textor, notaire, originaire de Valle (Laval ?), diocèse de Vabre, et de honnête dame  Hélipdie (Hélix ?) , son épouse, fille de feu Barthélemi Fabre l'ancien et de sa femme Jacobe, aussi domiciliés dans la dite cité de Lodève, sain par la grâce de Dieu  d'esprit et d'intelligence, bien que je sois quelque peu affaibli  de corps à cause d'un malheur survenu, ne voulant pas mourir intestat, mais voulant disposer des biens, des choses et des droits que Dieu m'a donnés, et (tout] régler afin qu'après mon décès, aucune dispute ne naisse et ne puisse naître à leur sujet entre mes héritiers et mes successeurs, je fais, dispose et ordonne mon dernier testament.
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